LEXIQUE

Reliure : Opération de fabrication d’un livre après le travail d’impression de ses pages. Les étapes vont du pliage des feuilles constituant les cahiers à la couvrure et dorure de l’ouvrage.
Selon le type de reliure réalisée, la production peut comprendre jusqu’à 50 étapes.
L’Atelier propose un travail de reliure manuelle artisanale et traditionnelle.

Différents types de reliures

Reliure : structure de fabrication traditionnelle du livre occidental. Les pages sont pliées en cahiers eux-même cousus sur des rubans ou des ficelles. Celles-ci sont passées en cartons afin de les lier à la couverture, puis l’ensemble est couvert et doré.

Bradel : à l’origine, reliure « d’attente » inventée par Alexis Bradel au début du XIXème s. Son succès l’a menée à être considérée comme structure définitive, caractérisée par la présence d’une gouttière au niveau des mors afin de faciliter l’ouverture du livre. Le Bradel est une structure de type emboîtage.

Emboîtage : structure de fabrication non-reliée. La couverture est simplement « emboîtée » autour du corps d’ouvrage et l’ensemble tient grâce à une charnière de mousseline.
Cette structure se distingue de la reliure par l’absence de passure en cartons

Demi – cuir : reliure dont le cuir du dos ne recouvre pas la totalité des plats

Plein-cuir : reliure donc le cuir recouvre l’ensemble des plats

Reliure – termes techniques

Arrondissure : étape consistant à donner une forme arrondie au dos du livre à l’aide d’un marteau

Charnières : bandes de peau placées au mors intérieur des reliures plein cuir.

Coins : angles extérieurs des plats, qui peuvent-être recouverts du même matériau que le dos. Dans le cas de cuir, on parle de « demi-cuir à coins »

Corps d’ouvrage : volume contenant les cahiers cousus sans que les éléments de couvertures soient ajoutés

Couture : Action d’assembler les cahiers par couture au fil de lin, pour en former un bloc uni. La plupart du temps, la couture est réalisée sur un cousoir.

Cousoir : métier à coudre les livres. Constitué d’un plateau et d’un portique permettant de fixer verticalement les ficelles ou rubans sur lesquels seront cousus les cahiers

Grecquage : entailles faites à la scie dans les fonds de cahiers afin de créer les trous permettant la couture du livre

Endossure : étape de la reliure consistant à créer des mors. Le corps d’ouvrage est placé dans un étau puis le dos est façonné au marteau

Gorge : Rainure apparente sur la couverture au niveau du mors dans les reliures à la Bradel

Onglets : bandes de papier ajoutées aux pages d’un livre, qui serviront à être travaillées à la place des pages originales. L’onglet peut également apporter une épaisseur au dos de l’ouvrage, et permettre l’ajout d’éléments extérieurs.

Mors : partie de jonction entre les plats du livre et le dos

Nerfs : petites bandes apparentes en relief sur le dos d’un livre, issues de l’épaisseur de la ficelle sur laquelle sont cousus les cahiers.

Faux – Nerfs : bandes de cuir apposées sur le dos du livre avant couvrure afin d’imiter les nerfs traditionnels anciens

Passure en cartons : Insertion des ficelles ou rubans de couture dans des trous réalisés dans les cartons de plats afin de les solidariser au corps d’ouvrage

Rognage : opération destinée à couper régulièrement les tranches d’un livre. A l’origine réalisée au fût à rogner, elle est aujourd’hui principalement faite au massicot.

Surjet : couture traditionnelle souvent faite à la machine, servant à rassembler des feuilles séparées afin de pouvoir les coudre tels des cahiers.

Tranchefiles brodées : petits bourrelets de papier recouverts de fils brodés. Les tranchefiles sont ajoutées en tête et queue de l’ouvrage, au niveau du dos. A l’origine destinées à consolider ces parties, elles sont aujourd’hui principalement décoratives.

Marbrure : procédé de décor de papier consistant à jeter des couleurs à la surface d’un bain de gomme puis d’en créer un motif qui sera reporté sur une feuille de papier apposée sur ce bain.

Dorure

Dorure : travail de titrage et de décor du volume

Dorure à la feuille d’or : la feuille d’or est appliquée à l’aide d’un fer chaud sur une emprunte au « froid naturel » réalisée au préalable. Avec la mosaïque, la dorure à la feuille d’or compte parmi les techniques les plus longues et complexes à réaliser, elle est également la plus somptueuse. Un résultat quasi-semblable mais moins coûteux peut-être obtenu en remplaçant la feuille d’or par du film or.

Dorure au froid naturel : décor à l’aide d’un fer chaud sur cuir détrempé laissant une emprunte brune.

Dorure aux petits fers : dorure exécutée à la main avec différents petits fers qui, assemblés, créent un décor.

Filets : traits d’ornement souvent dorés

Mosaïque : Décor d’assemblage de diverses pièces de cuir de couleurs différentes

Pièce de titre : étiquette de cuir sur laquelle sont dorés le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage

Gainerie

Chemise : couverture souple de protection du livre.

Écrin : boîte ou coffret de présentation d’objets précieux

Étui : boîte de carton protectrice dans laquelle peuvent se glisser un ou plusieurs livres. L’étui peut-être recouvert de papier, de toile, de cuir et décoré.